jeudi 4 décembre 2008

Automne


Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux

Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne

Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux


Et s'en allant là-bas le paysan chantonne

Une chanson d'amour et d'infidélité

Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise


Oh! l'automne l'automne a fait mourir l'été

Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises


Guillaume Apollinaire

L'âge d'or de l'avenir

Le rideau s'est levé devant mes yeux débiles,

La lumière s'est faite et j'ai vu ses splendeurs ;

J'ai compris nos destins par ces ombres mobiles

Qui se peignaient en noir sur de vives couleurs.

Ces feux, de ta pensée étaient les lueurs pures,

Ces ombres, du passé les magiques figures,

J'ai tressailli de joie en voyant nos grandeurs.


Il est donc vrai que l'homme est monté par lui-même

Jusqu'aux sommets glacés de sa vaste raison,

Qu'il y peut vivre en paix sans plainte et sans blasphème,

Et mesurer le monde et sonder l'horizon.

Il sait que l'univers l'écrase et le dévore ;

Plus grand que l'univers qu'il juge et qui l'ignore,

Le Berger a lui-même éclairé sa maison.

Alfred de Vigny

mercredi 3 décembre 2008

Your song

Que vous inspire cette phrase issue de Your song d'Elton John ?